En cas d'accident électrique, il faut :
PROTEGER : Dégager l'accidenté, c'est à dire le soustraire au contact de tout conducteur ou pièce sous tension.
SECOURIR : Mettre en oeuvre d'urgence la ranimation
ALERTER : Faire prévenir les secours spécialisés.
Toute intervention imprudente risque d'accidenter le sauveteur! | ![]() |
CAS DE LA BASSE TENSION (U<1000V) :
Le sauveteur peut réaliser lui même la mise hors tension de la victime :
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II faut mettre hors tension avant de toucher à la victime ou au conducteur. Cette manoeuvre ne peut être assurée que par une personne qualifiée connaissant I'installation. L'isolement du sauveteur ne suffit pas.
Dès que l'accidenté a été soustrait au contact qui a causé l'accident, il faut regarder s'il respire; dans la négative, et sans perdre une seconde, commencer la ranimation de préférence par une méthode orale par insufflation bouche à bouche ou bouche à nez. Toute autre méthode de ranimation, en particulier le massage cardiaque externe, complément indispensable si la circulation est arrêtée, devra être pratiquée si le sauveteur est formé et entraîné. Cette ranimation devra être poursuivie jusqu'à l'arrivée de secours spécialisés.
2.1- Conditions générales communes d'efficacité des méthodes de ranimation
Chaque seconde gagnée pour le début de la ranimation augmente les chances de succès
a) Bascule de la tête en arrière
Du fait du relâchement musculaire,
chez une victime inconsciente, la langue entraînée en arrière
par son propre, poids et par la chute du maxillaire inférieur vient obturer
l'arrière-gorge; le passage de l'air dans les voies aériennes supérieures
se trouve ainsi considérablement gêné. Pour remédier
à cette obstruction,le geste simple à réaliser consiste à
basculer la tête en arrière.
Pour réaliser cette position, placer les doigts sur la
partie osseuse du menton et tirer la mâchoire inférieure en avant
de la face comme pour faire passer les dents inférieures en avant des
dents supérieures (protrusion) et appliquer l'autre main sur le front
en appuyant sur la tête,lui imprimant ainsi un mouvement de bascule arrière.
Ce mouvement doit être effectué avec douceur et progressivement.
b) Nettoyage de la cavité buccale
Ce nettoyage peut être rendu nécessaire en cas de présence de corps étrangers; après avoir mis la victime sur le côté (position latérale de sécurité), avec les doigt protégés si possible par une compresse ou un mouchoir, enlever d'un geste rapide tout corps étranger qui peut l'encombrer.
2.2. - Méthodes orales
Ces méthodes sont à utiliser quelle que soit l'origine de l'arrêt ventilatoire.
2.2.1 - Manoeuvres préliminaires
a) Position de l'accidenté :
Dans le cas où l'accidenté est sur un sol régulier, le placer sur le dos. La position horizontale de l'accidenté n'est toutefois pas indispensable
b) Position du sauveteur :
Le sauveteur se place à côté
de l'accidenté, à hauteur de la tête de celui-ci.
La position de la tête doit être maintenue pendant
toute la durée de la ranimation.
2.2.2 - Méthode de bouche-à-bouche
Premier
temps : l'insufflation
Maintenir la tête de
la victime basculée en arrière; maintenir la protrusion du
maxillaire inférieur en s'assurant de ne pas comprimer les vaisseaux
du cou.
Prendre une inspiration normale;
Appliquer hermétiquement la bouche autour des lèvres
entrouvertes de la victime et obturer le nez de celui-ci;
Insuffler, tout en contrôlant le soulèvement
du thorax.
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Deuxième
temps : reprise de l'inspiration du sauveteur
Libérer le nez de la
victime en ayant soin de maintenir le
maxillaire inférieur et la tête de celle-ci
en bonne position,
Relever son propre buste pour inspirer à distance
de la
bouche de la victime,
Ce temps correspond à l'expiration passive de la
victime,
L'ensemble de de ses mouvements doit se faire à
la fréquence de douze à quinze fois par minute (4 secondes
par cycle respiratoire.
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Quand la ventilation spontanée
réapparaît, un électrisé présente parfois des
mouvements convulsifs. La surveillance attentive de la victime reste indispensable
car un nouvel arrêt respiratoire peut alors se produire et nécessiter
la remise en oeuvre de la ranimation.
Quand la ventilation spontanée est bien rétablie,
laisser l'accidenté couché sur le côté en position
latérale de sécurité. Assurer une surveillance de la ventilation
et de la circulation jusqu'à l'arrivée des secours.
2.4. - Relais par des appareils à insufflation
L'utilisation d'appareils à
insufflation agréés doit être réservée à
des sauveteurs qualifiés et entraînés.
La mise en oeuvre de ce relais ne devra en aucun cas retarder
la pratique de la ranimation.
2.5. - Massage cardiaque externe
La ranimation ventilatoire doit parfois être complétée par la pratique du massage cardiaque externe; celui-ci peut être entrepris par un médecin ou une personne préalablement formée et entraînée- à la pratique de cette méthode.
2.6. - Soins annexes
Éviter le refroidissement de l'accidenté, ne jamais le faire boire et surtout ne donner en aucun cas de boissons alcoolisées.
S'agissant d'une urgence médicale
(détresse vitale), il convient d'appeler ou de faire appeler sans délais
les services compétents :
Les indications qu'ils recueillent leur permettent d'apprécier la situation
et de déclencher les moyens adaptés. Cet appel ne doit pas interrompre
les gestes de premiers secours à la victime. II faut, dans l'éventualité
d'un accident, avoir noté à l'avance près du téléphone
les numéros de ces services.
4 MESURES SPÉCIALES CONCERNANT LES VICTIMES D'ACCIDENTS PROVOQUÉS PAR LA HAUTE TENSION
La haute tension provoque des brûlures
graves externes et internes. Ces dernières ne sont pas apparentes.
Aussi dans tous les cas, il faut :
- ne pas perdre de vue l'accidenté,
- le faire allonger;
- protéger les brûlures et éviter !e refroidissement ,
- appeler le SAMU ou prévenir un médecin.